Les dix-neuf poèmes dont la traduction est présentée ici par Charles-André Gilis sont ceux qui figurent dans la partie introductive du Livre des Haltes. Ils expriment divers aspects de la ” réalisation métaphysique ” de l’émir Abd al-Qâdir l’Algérien.
On soulignera dès l’abord que le terme ” spiritualité ” serait insuffisant, à lui seul, pour désigner ce qui apparaît en l’occurrence comme l’aboutissement suprême d’un processus initiatique, et comme la conséquence immédiate d’une connaissance principielle de l’ordre le plus élevé: le recours à la terminologie guénonienne de la ” réalisation ” s’impose dès lors qu’il s’agit de préciser, sans risque d’équivoque, ce dont il est question dans ces textes.
Abd el-Kader ben Muhieddine (plus connu comme l'émir Abdelkader, né le 6 septembre 1808 près de Mascara (Algérie) et mort le 26 mai 1883 à Damas (Syrie), est un homme politique, chef militaire qui résiste durant quinze ans (1832-1847) au corps expéditionnaire des troupes d'Afrique lors de sa conquête de l'Algérie par la France. Il est également un écrivain, poète, philosophe et théologien soufi.
Il est considéré, en Algérie, comme étant à l'origine de l'?tat algérien moderne et le symbole de la résistance algérienne contre le colonialisme et l'oppression française. En Europe, il était considéré comme l'« ami des Français » ; en Franc, comme le « Jugurtha moderne »